Bertrand Renaudin - musicien de jazz - peintre - écrivain
Ma rencontre avec le dessin a eu lieu très tôt, à peu près au moment où je commençais à pratiquer la musique. Après bien des années crayon, je me suis j’té à l’huile puis à l’acrylique…
Bertrand a toujours aimé dessiner : les formes qu’il répète à l’infini, sans aucun but, lui apportent une forme de sérénité ! Le dessin représentait pour lui une valeur sûre, une nécessité qu’il ne sait toujours pas expliquer. Même s’il s’est essayé à la couleur, il a bien vite compris que son univers était le noir et blanc. Il n’est jamais revenu à la couleur !
Claude Nougaro disait de ma peinture que je faisais des neufs pour sortir de l’œuf. Alors, un jour je lui ai demandé de m’écrire une préface pour le livre que les Éditions Fragments souhaitaient sortir autour de ma peinture.
Ce livre a été publié en 2002, sous le titre : Bertrand Renaudin, préface de Claude Nougaro
» Le travail poétique, déjà, c’est une volonté de donner aux mots une dimension musicale et picturale. On retrouve bien là nos deux muses associées. Un peintre devant sa toile, au bout de son bras qui danse sa baguette pinceau, dirige l’orchestre des couleurs, les thèmes, les timbres, les rythmes. Le peintre exécute la partition de sa toile qui restera lettre morte si cette musique des yeux ne s’élève pas. Quant à Euterpe, on voit de tout dans ses yeux, des plaines de larmes, des rivières d’Indiens. À tel point que certaines musiques, je ne sais plus si je les écoute avec les yeux ou les regarde avec l’oreille. Le jazz notamment m’a beaucoup « envisionné », c’est dire si je salue comme un seul homme le peintre et le batteur «
Claude Nougaro